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Ateliers d’écriture

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Articles

chaud et froid, Juin 2005
Chaud et froid
La fille grêle Effilée tournera Sa langue sept fois Dans la bouche du désir
Le feu du plaisir Egrènera ses tonnerres froids Et son écriture sera Frêle frêle comme une fragile prêle
Mais toi tu erreras Au fil de son encre sans foi ni loi Pris par le souvenir de ses lèvres Et de la grêle de ses regards
Michel Ducom
liquide, Juin 2005
A travers l’eau, cascatelle de fraîcheur sur la brutalité des rochers, rebondit, roule, éclate et s’esquive la vie.
Tavelée, clandestine, usée à la clameur des murs, grain de bonté, grain de folie... Claque au vent ! Aiguise tes mots et tes baisers, roule jusqu’à la mer les fruits ardents de notre exigence et de notre colère.
Ruisselet de montagne ou rouleau d’océan, fente dans le silence ou craquelure du cri, nos coeurs, nos corps, nos chants suspendent la Terre en équilibre dans (...)
A l’horizon, Juin 2005
A l’horizon Un désert aride et bleu La douceur du puits Et les sillons des cicatrices Dans le jardin de la maison De lourds fruits ardents Et cette fille aux gestes lents Solitaire Elle évite l’abeille Qui vole le soleil, Caresse les flancs des amphores Et le désert l’écoute
Cathy Rigeade
Cordoue, Juin 2005
Dans le jardin du château depuis ce matin les oiseaux noirs et les poissons volants vont et viennent cherchant la fente dans le visible. Assise au bord de la falaise la fille à la voix blanche joue de la tristesse traversière, la neige tombe, la mémoire des chênes hésite. Quelle allée désirer ? Et sous le manteau des mots elle entend la chute de Cordoue.
Sylvie Doumet
Plus une ombre sur le lac, Juin 2005
Formes étranges Les nuages emplissent le ciel nocturne Plus une ombre sur le lac Les étoiles ont disparu Les étoiles ne s’y reflètent plus Rêves et chimères Les hommes et la Terre peuvent enfin dormir.
Valérie Joffre
miettes, Juin 2005
Je m’adresse à toi.
La douceur de tes miettes a cessé de me plaire.
Je n’ai pas les mots nécessaires pour contrebalancer la monotonie du probable. Alors, j’en appelle au Grand Interrupteur. Il te fera deviner ma vie, il t’expliquera comment les bleuets doivent être aimés, il te montrera le rire bleu de mon sang, l’ire blanche de mes poignets.
Interrompre t’a toujours semblé grave.
Hélène (...)
cithare, Juin 2005
La chute d’une cithare au seuil de l’été dans une éruptive clameur déchiquète la nuit. Son chorus étourdissant envanille les sens et emporte vers ce nulle part l’esprit qui s’étonne
Isabelle Rolland