Stage : Dire, lire, écrire la poésie

Pour un déjeuner poétique ...

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  • Par : Marido
  • Publié : 13 février 2005
L’oiseau fouille et chante rouge
- cerise prise -
 
Denise Borias
Pour les enfants futurs
Cherchant au cœur du fruit
Le message gravé,
Si ce mot est amour
Qui le pourrait changer ?
 
Marcel Béalu
Qu’orangée soit
la lumière
de chaque
jour,
et le cœur de l’homme,
son fruit,
qu’il soit acide et doux...
 
...Source de la fraîcheur,
qu’il ait et qu’il préserve
la mystérieuse
simplicité
de la terre
et la pure unité
d’une orange
 
Pablo Neruda
Le jour mangera la nuit
La nuit mangera le jour.
 
Poème inuit
La noisette.
 
Elle a parfois
-Avec l’écureuil-
Des tête-à-tête
Qui ne portent pas leurs fruits
 
Jean-Claude Tardif
La graine est cette étoile
qui médite.
 
Christian Da Silva
Le fenouil sauvage.
On en coupe en passant une branche que l’on mâche : c’est comme si l’on mâchait l’Aventure dont le goût et le parfum se répandent dans le corps.
 
Daniel Biga
Mon jardin est une tartine bleue que les oiseaux picorent.
 
Denise Borias
Qui vole un œuf n’a pas très faim.
 
François Caradec
Le goût des mûres dans la bouche, nous ne souhaitions pas un autre automne, une autre terre.
 
Pierre Dhainaut
Ils gauleront les noix
puis ce sera au soleil
de tomber
des arbres
 
Valérie Rouzeau
Chaque pomme est une fleur
qui a connu l’amour.
 
Félix Leclerc
Derrière la brume
la forêt rouge
comme un rêve d’ogre.
 
Jean-Hugues Malineau
À midi dans l’eau
la loutre luit au soleil
en ouvrant une huître.
 
Jean-Claude Renard
Devenir chat cerise ou merle
Dormir d’un œil faire noyau
Siffler
 
Jean Joubert
La mirabelle
Cessa de rire
Quand apparut la main.
 
Guillevic
Qui nourrit au ciel
le rêve des goélands ?
Le pain des nuages.
 
Alain Boudet
Lune un peu brouillée.
La ciel a mal au cœur.
 
Claude Roy
La chair éclatante des fraises couchées, toute nues dans la rosée, sur chaque feuille.
 
Pierre Reverdy
Je tiens la mer comme un verre de vin bleu entre les doigts
 
Maurice Carême
Cette banane-là, j’ai beau la manger, je ne peux la finir ?
- La grand-route
 
J.M.G. Le Clézio
Qui fait tuer sa vache
Enrage d’en manger.
 
Pascal Commère
C’était un arbre-champagne
Qui pétillait de toutes ses fleurs
Au printemps on le buvait des yeux.
 
Joël Sadeler
Voici que l’air s’immobilise
Comme du lait caillé
Au fond d’une calebasse
 
Cheik Aliou Ndao
Ennemi coupé en rondelles : SALAMI
 
Claude-Rose
Le sel et le camphre ont la même apparence,
Mais nous les distinguons par le goût.
Ainsi en est-il des justes parmi les hommes !
Véma
Les noiseaux
Mangent des noisettes
Les crapauds
Des pâquerettes
Les chats des chalumettes
Quand il fait frais
Des chalumeaux
Quand il fait chaud
 
Paul Vincensini
Le soir, quand j’ai terminé mon repas, je sors de ma roulotte : Dehors, la nuit semble m’attendre comme une mère.
 
Jean-Marie Kerwich
Les blés gonflent les champs
Gonflent les pains
Et crèvent les yeux blanchis à la nuit du boulanger.
 
Yvon Le Men